UNAF : 80 ans d’engagement pour l’apiculture et les abeilles

Ce 80e anniversaire est l’occasion de revenir sur ses origines et l’actualité de ses combats.

Les origines de l’UNAF : un besoin d’union

En 1945, dans un contexte de reconstruction nationale, des apiculteurs professionnels et petits producteurs ont ressenti le besoin de se regrouper pour créer une voix forte et unifiée. Plusieurs organisations, comme le Syndicat des Producteurs de Miel Français (SPMF) et le Syndicat National d’Apiculture (SNA), ainsi que des associations locales, ont uni leurs forces pour donner naissance à l’UNAF.

Dès ses débuts, l’UNAF a adhéré à la Confédération Générale de l’Agriculture et a lancé la publication Revue Française d’Apiculture. Puis l’UNAF rachète en 1998 la revue Abeilles & Fleurs. Ces initiatives ont permis de mieux structurer la profession à l’échelle nationale, en faisant émerger l’apithérapie et en formant des générations d’apicultrices et apiculteurs.

En 1999, est créée la Commission Technico-économique qui deviendra le CNTESA. Elle s’adresse en priorité aux professionnels et aux pluriactifs aux cheptels conséquents. Le label APIcité puis le label Beefriendly et le Comité des élu.e.s pour la défense des abeilles et de l’apiculture viennent compléter les programmes de l’UNAF

Pour l’UNAF, seule l’unité la plus large des organisations apicoles, prenant en considération les spécificités des uns et des autres, permettra de défendre avec efficacité l’apiculture de demain.

80 ans de combats pertinents

Depuis sa création, l’UNAF s’est battue sur plusieurs fronts pour défendre les apiculteurs, promouvoir les produits de la ruche, notamment avec le Concours des miels de France, et protéger les abeilles. Parmi ses actions phares :

La défense des intérêts des apiculteurs : Trop souvent négligée par les pouvoirs publics, l’apiculture française a su se faire entendre par la voix de l’UNAF, souvent en alliance avec d’autres organisations syndicales. Depuis 20 ans, les dossiers à défendre auprès des décideurs n’ont pas manqué : pesticides, varroa, concurrence déloyale, frelon asiatique, précarisation, etc… L’UNAF a construit des propositions politiques souvent relayées par des élu.e.s et des partenaires européens.

Le marché commun européen et la globalisation ont lourdement impacté la production de miel français. Face à de nombreuses concurrences étrangères souvent déloyales (faible coût de production, miels adultérés), l’UNAF s’est mobilisée pour obtenir un étiquetage plus précis, des contrôles plus fréquents et des sanctions contre les fraudeurs.

Aujourd’hui, la mise en place par exemple de contrats collectifs d’assurance et d’écocontribution sont des avancées pour les professionnels comme les petits producteurs. Face aux calamités climatiques ou sanitaires, l’interpellation des pouvoirs publics pour des aides directes et indirectes à la filière a été assurée par l’UNAF.

La lutte contre les pesticides : Dès les premières alertes sur les impacts des produits chimiques, l’UNAF s’est mobilisée pour interdire les substances nocives, comme les néonicotinoïdes. Un long combat juridique et politique difficile qui a permis de réduire la surmortalité du cheptel français avec l’interdiction en 2018 des néonicotinoïdes. De fait, l’UNAF s’est rapprochée des syndicats et organisations de la société civile engagés pour l’agro écologie et la biodiversité.

La protection des abeilles et des pollinisateurs : Le syndicat a joué un rôle clé dans la sensibilisation à l’importance des abeilles pour la biodiversité et l’agriculture (service de pollinisation) à travers des programmes comme Abeille, sentinelle de l’environnement qui fête en 2025 ses 20 ans. De même les journées de sensibilisation Apidays touchent chaque des dizaines de milliers de personnes en métropole et outre-mer.

La valorisation des produits de la ruche français : Au-delà du miel, aliment naturel et emblématique, l’UNAF a soutenu la diversification des productions pour répondre aux attentes des consommateurs, avec des produits comme la propolis, la gelée royale, et les pollens. Pour promouvoir ces richesses locales face à la concurrence parfois déloyale des miels étrangers, l’UNAF a lancé en 2017 le Concours des Miels de France. Ce concours prestigieux récompense plus de 50 catégories, incluant les miels, nougats, pains d’épices et hydromels. En mettant en avant la qualité et la diversité des produits de la ruche, cet événement valorise le savoir-faire des apicultrices et apiculteurs et sensibilise le grand public à l’importance de soutenir une apiculture locale et durable.

La lutte contre le frelon asiatique : L’UNAF est en première ligne pour obtenir des mesures concrètes contre cette menace invasive, notamment pour l’adoption d’une loi. Négligés par l’Etat, les impacts du frelon asiatique sur apis mellifera ont obligé les apicultrices et apiculteurs à se protéger. Avec ses syndicats locaux, l’UNAF a largement diffusé

En 2025, les enjeux qui ont motivé la création de l’UNAF restent d’actualité. Les apiculteurs font face à des défis croissants : changement climatique, concurrence déloyale des miels d’importation, pression des parasites comme le Varroa et le frelon asiatique, et impacts des pesticides persistants.

L’UNAF continue d’être une force motrice pour représenter les apiculteurs auprès des pouvoirs publics et sensibiliser le grand public à l’importance des abeilles. Avec près de 100 syndicats affiliés et plus de 20 000 apiculteurs représentés, l’UNAF est un syndicat professionnel écouté au niveau français, européen et international avec notamment Apimondia.

Un 80e anniversaire
Pour célébrer ces 8 décennies d’engagement syndical, l’UNAF va proposer différents contenus nouveaux sur son histoire, les pollinisateurs et les produits de la ruche, et redire l’importance de la défense de l’apiculture française.

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