L’UNAF accueille avec enthousiasme ce vote historique, qui adresse un enjeu crucial pour l’apiculture tant française qu’européenne, et représente une victoire pour la biodiversité. Le frelon asiatique, introduit en France il y a 20 ans depuis l’Asie, est devenu un facteur majeur de mortalité des abeilles et un prédateur menaçant pour l’ensemble de l’entomofaune.
Le sénateur Michel Masset du Lot-et-Garonne, est à l’origine de ce texte, élaboré en collaboration étroite avec l’UNAF. Patrick Granziera, administrateur de l’UNAF et apiculteur professionnel dans le Lot-et-Garonne, présent lors du vote, a déclaré : « Ce vote représente un moment historique pour l’apiculture française, longtemps négligée face à cette menace invasive. L’UNAF a joué pleinement son rôle de lanceur d’alerte depuis des années sur les ravages du frelon asiatique, et aujourd’hui de soutien à une initiative parlementaire plus que nécessaire. L’initiative du Sénat illustre son engagement envers notre filière, qui a tant souffert du manque de reconnaissance et de soutien des pouvoirs publics. »
La proposition de loi envisage l’établissement d’un plan national de lutte contre le frelon asiatique, avec une coordination et un financement étatiques, impliquant notamment les préfets dans une mobilisation contre ce prédateur qui touche de nombreuses filières agricoles, notamment arboricole ou ostréicole.
L’État jouerait ainsi un rôle central, en prenant en charge non seulement l’information du public et le développement de la connaissance scientifique, mais aussi en finançant des méthodes de prévention efficaces et ciblées, ainsi qu’en combattant activement le frelon asiatique à pattes jaunes, avec le piégeage.
En lien avec les parlementaires, l’UNAF va continuer sa mobilisation pour notamment obtenir des amendements.
L’UNAF compte sur l’Assemblée nationale et le gouvernement pour se rallier à ce vote unanime du Sénat, afin de doter la France des outils nécessaires pour faire face au fléau du frelon asiatique. L’UNAF appelle les citoyennes et citoyens à interpeller leurs élus pour s’assurer que cette proposition de loi rentre en vigueur dans les meilleurs délais.