Cette stratégie, censée créer un cadre pour la réduction de l’utilisation des pesticides en France, est un désastre annoncé pour les pollinisateurs, notamment les abeilles des apicultrices et apiculteurs français, et la biodiversité en général.
L’UNAF dénonce ces reculs qui viennent s’ajouter aux renoncements au niveau européen sur la réduction de la dépendance à l’agrochimie. En effet, malgré l’annonce d’objectifs ambitieux, la mise en place d’un nouvel indicateur, le Risque Harmonisé 1 (HRI1), a semé le doute quant à la véritable réduction des risques liés aux pesticides.
Cet indicateur, critiqué par des chercheurs et des membres du comité scientifique et technique du plan Ecophyto, ne prend pas en compte les doses unités des produits, ce qui fausse la perception de la réduction des risques. Par exemple, selon le HRI1, l’utilisation des pesticides aurait diminué de 32% entre 2011 et 2021, tandis que selon l’ancien indicateur, le Nombre de Doses Unités (NODU), elle aurait en réalité augmenté de 3%.
Un changement d’indicateur qui dénature le plan Ecophyto
Ce changement d’indicateur soulève des inquiétudes quant à la sincérité des engagements du gouvernement en matière de protection de l’environnement. De plus, d’autres reculs ont été observés, tels que l’abandon de mesures comme l’accès centralisé et anonymisé aux registres d’épandage, ainsi que la non-obligation de renouveler le Certiphyto tous les cinq ans.
Cette nouvelle stratégie Ecophyto est une faillite environnementale ainsi qu’une destruction programmée des pollinisateurs. Au-delà des insectes, ce sont les populations qui sont en danger, en particulier les agriculteurs qui manipulent ces produits toxiques.
Pour plus d’informations :
Sources scientifiques sur les indicateurs français
Article du Monde sur Ecophyto
Réaction de Générations futures
Tribune de l’UNAF et ses partenaires dans Le Monde