Crédit photo Victoria Koltsova
Depuis plusieurs mois, les apiculteurs français n’arrivent plus à écouler leur production de miel en vrac ou, lorsqu’ils trouvent acheteur, sont contraints de le vendre à un prix proche du simple coût de revient. C’est une catastrophe économique pour les apiculteurs professionnels concernés et un grand nombre d’entre eux n’arrivera pas à passer le cap de cette situation particulièrement difficile sans une aide urgente de l’Etat. L’UNAF appelle donc le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour soutenir ces producteurs !
Pourquoi les apiculteurs n’arrivent-ils plus à vendre en vrac ?
Tout d’abord, on observe une baisse de la consommation en grande distribution résultant du déclin du pouvoir d’achat mais aussi et surtout de la méfiance des consommateurs sur la qualité des miels proposés dans les rayons et notamment les miels d’assemblage. Cette méfiance est suscitée en particulier par la publication récente des données de l’action coordonnée de l’Union Européenne (46% des miels importés sur le marché européen sont « susceptibles » d’être fraudés) qui a été largement médiatisées.
Le comble de l’histoire est que les apiculteurs français subissent l’impact économique de cette mauvaise publicité et sont en plus concurrencés de façon déloyale par l’importation massive de miels originaires d’Asie et des pays de l’Europe de l’Est vendu à des prix extrêmement bas. Pour rappel, selon l’action coordonnée de l’UE, la majorité des miels « susceptibles » d’être frauduleux viennent justement de ces pays ! Tant que les prix du miel en vrac ne seront pas harmonisés au sein de l’Union européenne et que celle-ci ne sera pas plus exigeante sur la qualité des miels d’importation, cette concurrence déloyale subsistera.
Pour Christian Pons, président de l’UNAF : « Cette situation est devenue ingérable pour les apiculteurs qui commercialisent leur miel en vrac aux conditionneurs et en particulier les jeunes installés qui représentent l’avenir de l’apiculture. Ces producteurs n’arrivent plus à rembourser leurs prêts ou à payer leurs salariés. C’est pourquoi l’UNAF demande à l’Etat de mettre urgemment en œuvre des aides exceptionnelles telles que des avances de trésorerie et des reports de crédits ainsi que des aides à la ruche ».
Contact presse : Marie Noelle MUSSATO / 06 22 65 35 08
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