La filière bovine française doit faire face, depuis septembre 2023, à la maladie hémorragique épizootique (MHE) bovine, une maladie virale vectorisée par des moucherons du genre Culicoïdes. Cette dernière, apparue dans un premier temps dans le sud-ouest, remonte déjà en Loire Atlantique et s’étend à l’est par la Corrèze et le Tarn. Cette progression rapide ne laisse que peu de doute quant à son expansion sur le reste du territoire national.
Particulièrement impactée, la filière bovine souhaite contenir cette maladie.
Toutefois il convient que la stratégie mise en place ne s’élabore pas sans prendre en considération les autres filières. Aucun vaccin n’est actuellement développé pour les souches virales identifiées, c’est pourquoi l’ANSES recommande une mise en quarantaine et des mesures de zonage ainsi qu’un traitement aux insecticides. Elle reconnaît dans le même temps que ces deux dernières méthodes ont « une efficacité limitée ».
Des pyréthrinoïdes comme la deltaméthrine utilisés par le passé, pour notamment endiguer la fièvre catarrhale ovine vont être utilisés à nouveau pour réduire les populations de moucherons et ralentir l’expansion de la MHE bovine. Hélas, celle-ci s’avère malheureusement incontrôlable sans vaccin. La deltaméthrine commercialisée pour la filière bovine sous le nom commercial « Butox 50 » a un niveau de toxicité extrêmement élevé pour les abeilles et les milieux aquatiques.
L’apiculture a déjà subi de très forts dégâts dans la gestion de ce type d’infestation.
Certaines structures agricoles recommandent visiblement aux éleveurs concernés de traiter à vaste échelle avec des molécules insecticides qui ont causé et qui, à nouveau, causeront sans aucun doute de nombreux cas de mortalité aigüe d’abeilles et autres pollinisateurs.