Accords UE-Mercosur : une nouvelle menace pour l’apiculture française

Ces accords permettraient l’entrée sur le marché européen de 45 000 tonnes de miel sans taxes, accentuant une concurrence déjà très défavorable pour les apiculteurs français et européens.

Ces miels d’importation, souvent produits à moindre coût grâce à des normes de production et de contrôle moins strictes, risquent de fragiliser davantage une filière apicole française déjà confrontée à des défis multiples : prédation du frelon asiatique, impact des pesticides, et chute des récoltes liées aux dérèglements climatiques.

L’UNAF alerte sur le risque de déséquilibre économique que ces importations massives entraîneraient pour les apicultrices et apiculteurs locaux, mettant en péril leur travail et leurs efforts pour produire des miels de qualité, respectueux des normes européennes.

La santé des abeilles et des humains en jeu
Les importations de produits alimentaires, notamment de miel, en provenance de pays aux normes sanitaires moins strictes exposent les consommateurs à des risques tels que la présence de résidus de pesticides interdits, d’antibiotiques ou d’autres contaminants non contrôlés. Par ailleurs, l’accord UE-Mercosur pourrait aggraver la déforestation et la perte de biodiversité, car il favorise les monocultures intensives et l’utilisation massive de pesticides dans les pays exportateurs, au détriment de la durabilité environnementale.

Pour protéger l’apiculture française, l’UNAF appelle le gouvernement français à s’engager à bloquer la mise en place de ces accords dans l’espace européen, et à renforcer les contrôles sur les importations de miels, souvent sujets à fraudes et adultérations. Il y a un risque évident que les pays du Mercosur servent de cheval de Troie pour des exportateurs de miels peu scrupuleux.

L’UNAF rappelle que les accords de libre-échange, notamment ceux de l’Europe avec l’Ukraine, le Vietnam ou encore le Mexique, ont favorisé les importations de miels à bas coût et trop souvent adultérés, du fait de l’absence de contrôles systématiques. En France, les importations de miels (30 000 tonnes) sont bien supérieures à la production nationale.

Demandes de l’UNAF :
La renégociation des accords de libre-échange qui concernent le miel, pour une protection accrue de la production locale, en intégrant des clauses favorables aux apiculteurs européens dans ces accords

Le renforcement des contrôles à l’importation et des sanctions dissuasives pour les fraudeurs

Partagez cet article

Partager sur facebook
Partager sur linkedin
Partager sur twitter
Partager sur email

Autres articles